Tout d’abord, permettez-moi d’affirmer que le cessez-le-feu à Gaza n’est pas seulement la fin d’une phase sanglante, mais une chance de sauver des vies et de restaurer la dignité humaine qui a été presque écrasée sous les horreurs de la guerre. Chez Caritas Jerusalem, nous voyons ce jour comme un nouveau départ, mais nous savons que le chemin pour atteindre une paix réelle et durable est long.
Tout au long de la guerre, nous étions présents à Gaza, du nord au sud. Nous faisons partie du pouls de ce peuple et de sa douleur, témoins de ses souffrances et de sa résilience. Dans chaque point médical que nous avons établi, dans chaque patient que nous avons soigné, dans chaque famille que nous avons soutenue—émotionnellement, moralement et matériellement—nous avons porté un message humanitaire clair : l’humanité d’abord, indépendamment de la religion ou de l’appartenance.
La guerre a détruit des hôpitaux, des maisons et des écoles, ainsi qu’une partie de notre bureau principal à Gaza, mais elle n’a pas pu détruire l’esprit de ses habitants. Nous avons vu des hommes, des femmes et des enfants à Gaza lutter pour survivre, et nous avons trouvé dans leurs cœurs un courage et une foi qui inspirent le monde. Dans chaque point médical que nous avons mis en place, nous avons été témoins d’histoires humaines douloureuses mais pleines d’espoir.
Notre travail ne s’est pas limité à fournir un traitement physique. Nous étions là pour soutenir l’esprit et l’âme, pour rappeler à notre peuple à Gaza qu’il n’est pas seul et que l’humanité est toujours vivante.
Chez Caritas Jerusalem, et en coopération avec nos partenaires locaux et internationaux, nous continuerons à travailler sans relâche à la reconstruction de Gaza. Et ici, je ne parle pas seulement de reconstruire des bâtiments mais aussi de reconstruire l’être humain, de préserver sa dignité et de lui donner la chance de vivre la vie qu’il mérite.
En conclusion, j’appelle la communauté internationale à assumer sa responsabilité, non seulement pour mettre fin à la guerre, mais pour s’assurer qu’elle ne se reproduise pas. À notre peuple à Gaza, je dis : Vous êtes l’espoir, vous êtes la lumière qui ne s’éteindra jamais. De Caritas Jerusalem, nous promettons de rester à vos côtés et de porter notre message humanitaire comme vous nous avez toujours connus.
Ensemble, nous pouvons faire de ce cessez-le-feu un véritable début pour une paix durable et la justice que nous recherchons tous.
Secrétaire général
Anton Asfar
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